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Hervé Mathoux et la Ligue des champions sur Canal + : "C’est une nouvelle ère qui commence"
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Publié 26/08/2022 à 08:33 GMT+2
Alors que Canal + proposera cette saison les matches du PSG et de l'OM en Ligue des champions, Hervé Mathoux ne cache pas sa joie après l’annonce du retour de la prestigieuse compétition dans le giron du groupe Canal. A 55 ans, le présentateur emblématique du foot sur la chaîne cryptée, qui animera le Canal Champions Club, en profite pour faire part de son expérience et de sa passion pour la C1.
Hervé Mathoux
Crédit: © Mat Ninat Studio/CANAL+
Qu'avez-vous ressenti à l'annonce du retour complet de la Ligue des champions sur Canal + ?
H. M. : Je ne vais pas vous surprendre en vous disant que c’était une grande satisfaction et une joie immense. J’étais assez optimiste mais de là à imaginer que nous allions avoir la totalité du lot…Bénéficier d’une visibilité aussi grande, et sur un si long terme, c’est aussi une forme de soulagement. De plus, le niveau de la Ligue des champions est tel que ce n’est pas une compétition qu’on a besoin de booster ou de promouvoir artificiellement. A partir des quarts de finale, on atteint un niveau inégalable avec des renversements de situation et une qualité de jeu que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Et cette saison, le fait qu’on y retrouve le PSG et l’OM, les deux clubs les plus emblématiques du foot français, est aussi un attrait indéniable.
En quoi cette compétition est-elle si prestigieuse selon vous ?
H. M. : J’ai vu naître la Ligue des champions, je l’ai vue grandir. Aujourd’hui on comprend bien qu’elle est beaucoup plus puissante que sa devancière, la Coupe des clubs champions où il était beaucoup plus facile pour une équipe d’arriver en finale. Il y a aussi un décorum de cette compétition qui fait tout son prestige, notamment avec la musique iconique que tout le monde connaît. Pour bien apprécier la valeur extrême de cette Ligue des champions, il suffit de regarder le palmarès. A part le Real Madrid qui est l’exception qui confirme la règle, on se rend compte que c’est extrêmement difficile de la gagner, même pour des clubs très puissants. Pour moi c’est toujours un peu risqué d’annoncer, pour une équipe, qu’elle vise la victoire en Ligue des champions tant le chemin est dur pour y parvenir.
Que vous inspire le nouveau format (mini championnat de 8 journées avec 36 équipes) qui entrera en vigueur en 2024-2025?
H. M. : Le contrat débute en effet avec cette nouvelle version. C’est une nouvelle ère qui commence conjointement pour la Ligue des champions et pour Canal +. Plus elle va s’installer, plus ce nouveau format va devenir un feuilleton récurrent pour tous les fans de foot.
Comment se déroule l'animation d'une soirée de Ligue des champions ? Comment préparez-vous votre émission, le Canal Champions Club (de 19h45 à 20h50 et est diffusé en clair) ?
H. M. : Cette année, avec en plus la Coupe du monde qui va se tenir en hiver au Qatar, on est sur un marathon de foot. C’est quasiment mon quotidien. A Canal, on cherche à produire un maximum de sujets "maison" pour enrichir le match. Cela veut donc dire aussi beaucoup de tournages à l’étranger, à la découverte de joueurs ou de clubs. Cela demande un gros travail d’anticipation en amont. Par chance, l’actualité a souvent du talent et nous offre beaucoup de scenarios à préparer.
Qui seront vos consultants cette saison ? Laure Boulleau ? Samir Nasri ?
H. M. : Il n’y a pas de nouvelle recrue à proprement parler. Laure sera évidemment avec nous sur toutes les émissions. Et Samir, dont on est vraiment super contents, sera là aussi. Je ne suis pas surpris par lui car je me doutais de son énorme potentiel. Il a une capacité à raconter les choses et à les faire ressentir qui nous est précieuse. Les seules "galères" sont les aléas du direct. Des joueurs qui ne viennent pas, des incidents techniques… Pour les interviews, tout le monde joue le jeu même si, à la grande époque de Nantes, un entraîneur comme Jean-Claude Suaudeau était très redouté par les journalistes avec son légendaire sens de la contradiction. Mais il faut noter qu’aujourd’hui, la plupart des coachs des plus grands clubs sont certes liés contractuellement mais, même si vous êtes leur 6e ou 7e interlocuteur de la soirée, ils font le job avec bonne humeur. La Ligue des champions permet cela car tout le monde la respecte.
Quel est votre meilleur souvenir en tant qu'animateur ?
H. M. : Je trouverais dommage, après tant d’années à animer ces soirées de Ligue des champions, de pouvoir ressortir un match ou un souvenir en particulier. Par bonheur, des moments extraordinaires j’en ai eu plein. Je me souviens par exemple d’un duplex avec Zinedine Zidane à Madrid. La liaison ne fonctionnait pas et j’ai fait mon interview en langage des signes et Zidane m’a également répondu de cette façon ! Dans un autre genre, avec Michel Platini, nous devions avoir Andreï Shevchenko, le joueur ukrainien de l’AC Milan, en interview. Platini, qui a joué longtemps en Italie, me dit "pas de problème". Sauf qu’en grand adepte du contrepied qu’il est, au moment de l’interview avec Shevchenko, il me sort "Ah mais je ne parle pas italien moi !" Heureusement, le vocabulaire du foot ne varie pas trop d’un pays à l’autre et j’ai pu m’en sortir.
L'UEFA Champions League cette saison sur Canal + :
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